La démission du chef des services secrets afghan illustre le malaise au sein de l’appareil d’Etat, qui doit faire face à une situation sécuritaire dégradée, une offensive des talibans qui ne cesse de gagner du terrain depuis le départ des troupes de la coalition internationale et un processus de paix qui peine à progresser.
Rahmatullah Nabil a expliqué ne plus être en mesure d’accomplir son travail en raison des désaccords politiques et des restrictions qui lui sont imposées. Force est de constater que les forces de sécurités afghanes ont essuyé ces derniers mois de sérieux revers notamment à Kunduz en septembre dernier, ou plus récemment à Kandahar où les talibans ont lancé il y a deux jours un assaut meurtrier contre l’aéroport faisant 50 morts.
Nabil n’a pas non plus apprécié l’engagement des chefs d’Etat pakistanais et afghan mardi à Islamabad de reprendre le processus de paix, actuellement suspendu entre Kaboul et les talibans, désignant le Pakistan comme le principal refuge et soutien des insurgés talibans en Afghanistan.