Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Certes ce ne sont que des élections locales, dans lesquelles l’appartenance politique des candidats passe après les questions quotidiennes : transports publics, logement ou qualité de l’eau de la ville. L’Alliance démocratique pour l’amélioration et le progrès de Hongkong (DAB), le parti pro-Pékin, dispose d’une bien plus grande capacité de mobilisation au niveau local que les candidats démocrates. Visites à domicile, petits cadeaux, aides diverses, c’est connu. Son écrasante victoire n’est donc pas vraiment surprenante.
D’ailleurs, certains candidats du DAB avaient organisé le transport de personnes âgées de leur maison de retraite jusqu’aux centres de vote. Certains de ces vieillards ont ouvertement admis qu’ils votaient selon les consignes reçues, ce qui va remettre de l’huile sur le feu avec les anti-Pékin qui s’alarment de la contamination des mauvaises manières chinoises à Hong Kong.
Un an après la grande mobilisation citoyenne du « mouvement des parapluies », la grogne contre Pékin ne s’est donc pas traduite en sièges pour le camp pro-démocratie, mais on a vu aussi l’arrivée sur la scène politique de nouveaux visages, ceux que l’on appelle les « soldats des parapluies ». L’un d’eux, âgé de 25 ans, a débouté un cacique du camp pro-démocratie.