Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le voyage de Manuel Valls au Japon a commencé par Kyoto, ses jardins, ses temples. La signification est très forte pour la presse japonaise, du moins celle de Kyoto. Le fait que la France, dans ses relations avec le Japon, accorde une place importante à la culture, la recherche, l’éducation est souligné par les commentateurs.
Le nucléaire en toile de fond
Mais pour le Nikkei, la bible des milieux d’affaires japonais, le Premier ministre français est surtout venu au Japon pour discuter de l’avenir du nucléaire français. Accompagnant Manuel Valls, les dirigeants d’Areva et d’EDF ont rencontré leur partenaire japonais, Mitsubishi Heavy, pour l’inviter à prendre une participation dans la filiale d’Areva chargée de la construction des réacteurs nucléaires. Selon le Nikkei, Mitsubishi Heavy est favorable à un investissement dans Areva. Reste à s’entendre sur le montant. Mitsubishi développe déjà avec Areva le réacteur Atmea.
Japonais et Chinois sont aussi des concurrents
Le journal japonais croit aussi savoir que les investisseurs chinois seraient intéressés à une éventuelle entrée au capital d’Areva. Pour les responsables du nucléaire français, évoquer une participation à la fois chinoise et japonaise dans la restructuration d’Areva est délicat. Car dans le nucléaire, Japonais et Chinois sont aussi des concurrents.