Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Un accord a été arraché au bout de la nuit, après trois jours d’âpres négociations, pendant lesquelles les armées de deux Corées ont montré leurs muscles pour tenter d’intimider l’adversaire. Les traits tirés, le négociateur sud-coréen Kim Kwan-jin a annoncé à son retour de la frontière les principaux points du compromis.
Le Nord présente ses « regrets » pour les récentes explosions de mines. Il admet ainsi indirectement ses responsabilités dans l’accident, ce qui permet au Sud de sauver la face.
En échange, Séoul accepte de cesser ses émissions de propagande anti-communiste par haut-parleurs au-dessus de la ligne de démarcation militaire. Les deux Corées ont aussi promis de poursuivre bientôt les négociations, notamment pour discuter de l’organisation de réunions de familles séparées par la frontière.
L’accord est modeste mais significatif. A Séoul, des analystes estiment cependant qu’il ne devrait pas empêcher Pyongyang de continuer dans le futur sa stratégie qui consiste à alterner provocations et gestes de bonne volonté.