MH370: vaste opération de recherche à La Réunion

Les autorités françaises ont donné le coup d'envoi ce vendredi à une semaine de recherches approfondies au large de l'île de La Réunion dans l'espoir de retrouver de nouveaux débris du vol MH370 de la Malaysia Airlines et de faire avancer l'enquête sur sa disparition énigmatique en mars 2014. Les opérations à proprement parler ont été interrompues vendredi soir et reprendront dimanche.

La France déploie des moyens aériens et maritimes pour mener des recherches approfondies autour de l’île de La Réunion. La décision a été prise conjointement par le président François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls. Charge ensuite à Dominique Sorain, le préfet de La Réunion de mettre en œuvre et de coordonner un plan de recherches sur zone.

En présence du chef d’état-major des FAZSOI (les Forces armées de la zone sud de l’océan Indien) et des représentants de la police, de la gendarmerie et de l’aviation civile, le préfet a exposé moyens et objectifs. « Nous allons mobiliser des moyens des FAZSOI. Nous avons un avion de transport CASA qui est apte à effectuer des patrouilles en mer. Nous pouvons également utiliser un hélicoptère de la marine nationale et une vedette de la gendarmerie maritime. Nous pouvons aussi mobilier des moyens de la gendarmerie nationale, une vedette côtière et deux hélicoptères », a-t-il précisé.

Difficile de connaître les causes de l'accident avec un seul débris

« Ce programme va se développer dans les jours qui viennent et pendant une semaine de façon à ce qu'on puisse à cette échéance tirer les premières conclusions des patrouilles qui seront réalisées », a ajouté Dominique Sorain.

Si les premières analyses du flaperon retrouvé la semaine dernière à La Réunion ont permis aux enquêteurs français d'identifier avec quasi certitude son appartenance au Boeing 777 du vol MH370, sa provenance géographique reste incertaine.

Pour de nombreux experts en aéronautique, ce flaperon a certes permis de formellement confirmer que l'avion du vol MH370 s'est abîmé en mer, mais il est peu probable que les expertises toujours en cours sur cette seule pièce permettent d'expliquer les causes de l'accident, ni pourquoi le Boeing a bifurqué de son plan de vol. Il faut donc d'autres pièces et, dans l'idéal, les fameuses boîtes noires.

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