avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Steve Wang n’a pas fermé l’œil de la nuit… Il passé des heures à éplucher la presse, à regarder la télévision chinoise, mais aussi CNN, la BBC, à la recherche d’informations fiables. Car depuis la fermeture la cellule de crise du MH370 en avril dernier, les familles chinoises n’ont plus d’interlocuteur. Aucun soutien psychologique.
Hier soir, Steve – qui a perdu sa mère dans l’avion – a appris que le flaperon appartenait bien au MH370, grâce à internet. « Personne ne m’a envoyé de texto, et personne ne m’a appelé, ni le gouvernement malaisien, ni le gouvernement chinois. Ce que j’ai lu, c’est que les français parlent de « fortes présomptions »… ils ne confirment pas à 100%, donc je ne comprends pas pourquoi la Malaisie est tellement sure d’elle, si pressée de faire cette annonce. J’ai l’impression que le gouvernement malaisien veut en finir avec cette affaire, nous donner des compensations et clore le dossier. Pourtant, même si le débris appartient au MH370, ce n’est que le début de l’affaire. Il y a tellement de choses à définir. Qu’est-ce qui s’est passé à bord de l’avion ? Qui sont les responsables, et qui sera puni ? ».
C’est donc pour exiger des réponses qu’une dizaine de proches des passagers chinois se sont rassemblés ce jeudi matin devant le siège de la Malaysia Airlines à Pékin. Personne ne les a reçus. Accablées de douleur, les familles chinoises espèrent que les enquêteurs français livreront leurs conclusions au plus vite.