MH370: l’art de faire parler les débris

Les enquêteurs français et malaisiens ont commencé mercredi l’analyse du morceau d’aile retrouvé sur une plage de La Réunion le 29 juillet dernier. Il s’agit pour eux de déterminer si ce flaperon appartient bel et bien au vol MH370 de la Malaysia Airlines. Des débris de sièges et de hublots, retrouvés eux-aussi sur l’île française, pourraient également appartenir à cet appareil, disparu le 8 mars 2014, mais ils ne sont pour l'heure pas en possession des experts français. Reste désormais à faire parler ces morceaux de métal.

Une chose ne fait plus aucun doute : le débris analysé en France est bien celui d'un Boeing 777. On le sait grâce à l'étude des joints et au numéro de série retrouvé sur le flaperon. De là à confirmer qu’il s’agit du vol MH370 il n’y a qu’un – petit – pas, car le seul appareil de ce type qui s'est abîmé en mer depuis la commercialisation de ce modèle est celui de Malaysia Airlines.

Trouver les causes de l’accident

Il faut désormais trouver les causes de l'accident. D’après les premières observations, le métal est en plutôt bon état. Selon Neil Hansford, un spécialiste australien, il y aurait des traces de laminage à la surface de la pièce, à la manière des différentes couches d’un mille-feuille. Cela pourrait signifier que l'avion est entré dans l'eau presque à l'horizontal, autrement dit, un amerrissage contrôlé, peut-être après avoir épuisé son carburant.

Bien entendu, il faudra analyser d'autres morceaux pour reconstituer précisément ce qui s'est passé. Des coquillages présents sur les débris pourraient permettre de reconstituer leur itinéraire de dérive et remonter jusqu’à la zone de disparition.

Enfin, si une partie des morceaux de l’appareil a dérivé vers les plages de La Réunion, l'océan pourrait aussi en rejeter d'autres sur les vastes côtes africaines, moins peuplées. Leur découverte en serait ralentie et par la même occasion la résolution de l’enquête.

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