Une chose ne fait plus aucun doute : le débris analysé en France est bien celui d'un Boeing 777. On le sait grâce à l'étude des joints et au numéro de série retrouvé sur le flaperon. De là à confirmer qu’il s’agit du vol MH370 il n’y a qu’un – petit – pas, car le seul appareil de ce type qui s'est abîmé en mer depuis la commercialisation de ce modèle est celui de Malaysia Airlines.
Trouver les causes de l’accident
Il faut désormais trouver les causes de l'accident. D’après les premières observations, le métal est en plutôt bon état. Selon Neil Hansford, un spécialiste australien, il y aurait des traces de laminage à la surface de la pièce, à la manière des différentes couches d’un mille-feuille. Cela pourrait signifier que l'avion est entré dans l'eau presque à l'horizontal, autrement dit, un amerrissage contrôlé, peut-être après avoir épuisé son carburant.
Bien entendu, il faudra analyser d'autres morceaux pour reconstituer précisément ce qui s'est passé. Des coquillages présents sur les débris pourraient permettre de reconstituer leur itinéraire de dérive et remonter jusqu’à la zone de disparition.
Enfin, si une partie des morceaux de l’appareil a dérivé vers les plages de La Réunion, l'océan pourrait aussi en rejeter d'autres sur les vastes côtes africaines, moins peuplées. Leur découverte en serait ralentie et par la même occasion la résolution de l’enquête.