Deux cents lycéens ont pénétré dans le ministère de l'Education, après une nuit de protestation. Des centaines d'étudiants réclament le retrait de la réforme modifiant les manuels d'histoire.
Ils se sont également rassemblés pour saluer la mémoire de Lin Kuan-hua, qui s'est suicidé jeudi matin. Il avait été arrêté la semaine dernière après une manifestation et s'était dit très déçu par l'opposition de ses parents et de ses enseignants à sa participation au mouvement de contestation. « Nous ne permettrons pas qu'il soit mort en vain », explique l'un des manifestants.
Le ministre de l'Education n'a pas répondu aux protestataires, mais il a reconnu que cette polémique durait depuis un certain temps et qu'elle concernait l'histoire et même l'identité nationale.
Ce nouveau manuel indique par exemple que Taïwan a été « récupéré » par la Chine, une formule remplaçant la précédente « Taïwan a été donnée à la Chine », à la fin de l'occupation japonaise en 1945. Cela peut être perçu comme un détail, mais pour ces étudiants, c'est une manière de se soumettre à la politique d'une seule Chine, englobant Taïwan, que cette jeunesse nationaliste refuse d'accepter.