Birmanie: prison à vie pour 153 Chinois accusés de trafic de bois

En Birmanie, la condamnation à la prison à vie mercredi 22 juillet de plus de 150 Chinois pour exploitation forestière illégale dans le nord du pays a suscité la colère de Pékin. La Chine juge la sentence excessive et demande le rapatriement de ses ressortissants. Cette affaire est un nouveau signe des tensions croissantes entre les deux pays.

Les 153 personnes avaient été arrêtées en janvier dernier dans l’Etat Kachin, frontalier avec la Chine, lors d’une opération contre le trafic de bois. Un trafic établi de longue date et sur lequel les autorités birmanes ont longtemps fermé les yeux. Car en échange de son soutien économique et diplomatique à une Birmanie sous le coup des sanctions occidentales, la Chine a bénéficié d’un quasi libre accès aux ressources naturelles du pays.

Mais depuis l’ouverture du gouvernement Thein Sein et la levée des sanctions, la donne a changé, la dépendance de Rangoon vis-à-vis de Pékin diminue, même si la Chine reste de loin le premier partenaire de la Birmanie. Et les relations se tendent. Cette condamnation en est le dernier exemple. 

Parmi les récents sujets de tension, la reprise du conflit entre l'armée birmane et les rebelles Kokang à la frontière chinoise inquiète Pékin. En mars dernier, une bombe de l’armée birmane était tombée sur le territoire chinois, tuant cinq personnes. Enfin le président Xi Jinping a reçu en juin dernier à Pékin l'opposante Aung San Suu Kyi, ce que le gouvernement birman n'a guère apprécié.

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