Birmanie: la Croix-Rouge demande un cessez-le feu dans l’Etat Shan

Les humanitaires appellent au cessez-le-feu dans le nord de l’Etat Shan en Birmanie où les combats font rages entre l’armée et les rebelles. Plus de 30 000 réfugiés auraient fui dans la province chinoise voisine du Yunnan. Même la Croix-Rouge birmane a été l’objet de tirs de la part des belligérants. 

L’état d’urgence décrété mardi par les autorités n’a pas fait taire les armes, bien au contraire. Selon la Croix-Rouge birmane, des civils continuent de fuir les combats. Les groupes d’aide locaux auraient même officiellement suspendu l’évacuation des habitants après l’attaque d’un convoi de la Croix-Rouge. Docteur Tha Hlashwi, l’un des porte-parole de la Croix-Rouge birmane basé dans la ville de Lashio, explique la situation : «  En tant que représentants de la Croix-Rouge, nous souhaitons évidemment un cessez le feu même si ce n’est pas nous qui pouvons en décider. Il semble que les accrochages continuent. Je vois notamment à la télévision que deux de nos volontaires de la Croix-Rouge ont été blessés ».

La reprise des combats par la rébellion Kokang, minorité chinoise de l’Etat Shan, remonte au 9 février dernier. L’armée et les rebelles s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ce conflit dont l’épicentre se situe à Laukkai, dans la région spéciale numéro 1, à l’extrême est du pays. « En tant que travailleurs humanitaires nous faisons tout pour diminuer le niveau de stress de la population. Il doit rester des civils là bas. De notre côté, la Croix-Rouge a pris en charge environ 3 000 déplacés », précise Docteur Tha Hlashwi .

Une grande majorité de ces déplacés auraient franchi la frontière pour passer côté chinois. Certains riches de la minorité Kokang ont payé des sommes conséquentes pour faire garder leur villas, affirment des témoins cités par le journal Irrawady. La télévision Skynet affirme que 17 professeurs des écoles auraient aujourd’hui repassé la frontière pour rentrer en Birmanie. 

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