Depuis le mois de mai, plus de 4 600 migrants ont été secourus, dérivant dans des embarcations de fortune au large des pays de l'Asie du Sud-Est. Des Bangladais, mais aussi et en grande majorité des Rohingyas, des musulmans apatrides, victimes de persécutions en Birmanie.
Au départ réticentes, l'Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande ont finalement accepté de les accueillir. Une partie des migrants vivent aujourd'hui dans des camps de déplacés, les autres ont été renvoyés dans leur pays.
La rencontre qui s'est tenue à huis clos à Kuala Lumpur, en présence des représentants du département d'Etat américain et du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU avait donc pour objectif d'unir les pays de la région autour d'un problème qui les concerne tous : le trafic d'êtres humains. Mais aussi et surtout de réunir les fonds nécessaires pour secourir, assister et accueillir les migrants victimes de ce trafic.
La Malaisie a proposé à chaque Etat membre de contribuer à hauteur de 100 000 dollars, à titre de première contribution. Singapour a déjà promis le double. Si le traitement des Rohingyas en Birmanie demeure la clé du problème des migrants en Asie du Sud-Est, le sujet n'a pas directement été abordé lors de cette réunion, pour ne pas froisser les autorités birmanes.