Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Le communiqué final de la rencontre deBangkok porte sur trois points. D’abord renforcer les opérations de sauvetage en mer, ce qui est crucial, car environ 2 000 migrants pourraient encore se trouver sur des bateaux en perdition et leur vie est en danger.
Le deuxième point, de loin celui qui est le plus élaboré, concerne la lutte contre la contrebande d’êtres humains – un sujet qui fait consensus aussi bien pour les pays d’origine, comme le Bangladesh et la Birmanie, que pour le principal pays de transit, la Thaïlande, et les pays de destination, la Malaisie et l’Indonésie.
Le troisième point est de loin le plus controversé. Il s’agit de s’attaquer aux causes de la migration clandestine. La déclaration finale fait état d’un engagement des pays participants à promouvoir pleinement les droits de l’homme et l’accès au logement, à l’éducation et à la santé pour les communautés vulnérables. En filigrane, c’est de la minorité ethnique musulmane des Rohingyas, persécutée en Birmanie, dont il s’agit. Le mot Rohingya n’apparaît toutefois à aucun endroit dans le document. Il n’est reste pas moins que la question était présente dans tous les esprits et qu’il s’agit de la première rencontre internationale qui se confronte à ce sujet.