Selon différentes sources citées par la presse locale, une trentaine de fosses communes ont été découvertes par hasard par des habitants des environs vendredi 22 mai. Elles contiendraient des centaines de squelettes ainsi que les corps d'environ 100 Rohingyas. Des chiffres qui n’ont pas encore été confirmés et qui pourraient être plus élevés.
L'enquête est en cours sur place et les autorités ont annoncé une conférence de presse pour lundi. Ces fosses se trouvent sur deux sites du district de Perlis tout près de la frontière thaïlandaise, à quelques kilomètres seulement de l’endroit où la Thaïlande avait fait la même découverte début mai.
Ce qui laisse penser que les camps abandonnés pourraient faire partie d’un même réseau de passeurs. De tels camps parsèment la Thaïlande et, donc, le nord de la Malaisie.
Le trafic fonctionne de la façon suivante : après avoir abordé sur les côtes thaïlandaises en provenance du Bangladesh ou de la Birmanie, les passeurs parquent les migrants dans des camps de transit et rançonnent leurs familles.
Les migrants qui ne paient pas voient leur voyage interrompu. Les passeurs les livrent parfois au travail forcé sur des bateaux de pêche thaïlandais, ou dans le pire des cas, comme en témoignent ces fosses communes, les laissent mourir de faim ou de mauvais traitements.