Le coup de filet de la police intervient dans un contexte extrêmement tendu. Cette semaine, le Parlement local doit débattre puis voter ou non un projet de réforme électorale controversée. La réforme avait provoqué un rare mouvement de désobéissance civile à l'automne dernier.
Pendant deux mois et demi, des dizaines de milliers de personnes sont descendues chaque jour dans les rues de Hong Kong pour dénoncer une parodie de démocratie, et protester contre le refus de Pékin d'autoriser l'élection du chef de l'exécutif hongkongais au suffrage universel.
Coup dur pour les pro-démocratie
Dimanche, des milliers de personnes sont redescendues dans les rues pour s'opposer au vote qui doit intervenir en fin de semaine.
L'arrestation par la police de neuf personnes soupçonnées d'appartenir à la mouvance radicale des « localistes » et la découverte d'engins explosifs risque de porter un coup dur au mouvement pro-démocratie. Deux des leaders du mouvement, qui milite pour que Hong Kong prenne ses distances avec Pékin et détermine son propre avenir politique, ont immédiatement pris leur distance avec les personnes interpellées et souligné qu'ils s'opposaient fermement à toute forme de violence.