Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Les parapluies jaunes ont servi d’ombrelles aujourd’hui aux quelque 3 500 manifestants qui se sont retrouvés au parc Victoria et ont marché jusqu’au Parlement de Hong Kong. Parmi la foule, quelques figures de proue du mouvement de « révolte des Parapluies » qui, de fin septembre à mi-décembre, a occupé quelques rues et routes dans trois quartiers de la ville.
Car il s’agit toujours de s’opposer à la même réforme, proposée par Pékin fin août, selon laquelle les Hongkongais pourront avoir le suffrage universel à partir de 2017, mais sans pouvoir choisir les candidats au poste du chef de l’exécutif. Les manifestants qualifient ce système de fausse démocratie. Les quelques dizaines de tentes qui s’étaient réinstallées aux abords du Parlement ont été dégagées par la police sans résistance. La police était d’ailleurs déployée en bien plus grand nombre que les manifestants.
Pour le moment, les 27 députés de l’opposition détiennent la minorité de blocage. Il suffirait pourtant que 4 députés de l’opposition basculent pour que la réforme soit adoptée. Des manifestations sont désormais prévues tous les jours jusqu’au vote qui doit avoir lieu mercredi ou jeudi.