Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
C’est la première grande marche depuis la fin de la « révolte des parapluies », un mouvement d’occupation citoyenne de plusieurs quartiers de Hong Kong, qui a duré 75 jours et s’est terminé mi-décembre 2014 sans que le gouvernement ait finalement cédé sur la moindre demande des participants - des étudiants pour la plupart. Un mois et demi plus tard, une foule de plusieurs milliers de personnes est donc redescendue dans la rue pour dire qu'à défaut d'être encore en capacité de sortir de chez eux tous les jours, ils n'ont rien oublié de leurs revendications.
Avery Ng est un militant au sein du parti LSD, la Ligue des sociaux-démocrates de Hong Kong. « Aujourd’hui, nos demandes n’ont pas changé, explique-t-il. On veut le suffrage universel, sans l’avis du parti communiste chinois sur les candidats. Et aussi un système plus équitable pour les gens de Hong Kong. »
Les partisans d’un système vraiment démocratique souhaiteraient que tout le processus de consultation populaire recommence à zéro. Les autorités redoutaient que la marche ne se prolonge par une nouvelle occupation de certaines rues. Du coup, la police a redoublé de mesures pour isoler et contrôler les marcheurs. Pourtant, les deux organisations étudiantes qui ont mené le mouvement d’occupation ont indiqué qu’elles n’avaient pas l’intention de relancer une action de désobéissance civile après la marche.