Anarchy in HK ! Leung Chun-ying n’a ni l’état d’esprit, ni le look des Sex Pistols. Costume sombre, cravate claire, c’est bien pourtant un risque d’« anarchie » dans la zone administrative spéciale qu’a pointé le chef de l’exécutif hongkongais devant les députés. Pas question de dévier de la ligne fixée par Pékin : « Le pouvoir à Hong Kong tient sa source des autorités centrales », a martelé Leung Chun-ying.
Si Hong Kong jouit « d’un degré élevé d’autonomie » il ne s’agit pas d’une « autonomie absolue » a poursuivit le chef du gouvernement dans cette troisième adresse annuelle au Parlement depuis son élection à l’été 2012. Voilà donc la rue de Hong Kong avertie ! Pendant deux mois, le « mouvement des parapluies » a battu le pavé pour réclamer des élections transparentes lors de la désignation du chef de l’exécutif en 2017.
Les étudiants à la pointe du mouvement pro-démocratie ont dénoncé notamment un mode de scrutin qui permet aux autorités communistes de contrôler les candidats autorisés ou non à se présenter au suffrage.
Ils n’ont obtenu aucune concession de la part du gouvernement et visiblement il n’y en aura pas demain, laisse entendre le chef de l’exécutif qui juge toute discussion « inutile », et conseil aux contestataires d’être « guidés vers une compréhension exhaustive » des liens entre Hong Kong et la Chine continentale, autrement dit à prendre un peu de recul. La séance a été interrompue par une levée de parapluies jaunes. « Nous voulons un vrai suffrage universel », ont scandé une vingtaine de députés. Ces derniers ont été poussés gentiment vers la sortie.