Avec notre envoyé spécial à Katmandou, Daniel Vallot
Après plus de 48 heures de voyage, le deuxième avion humanitaire français est donc finalement arrivé à Katmandou, dans un aéroport totalement submergé par l’ampleur de l’aide internationale, ce qui explique d'ailleurs le retard pris par l'appareil qui est parti lundi soir de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, en région parisienne.
L’avion transportait 20 tonnes de fret et du personnel humanitaire. Il aura fallu patienter près de 48 heures à Abou Dhabi pour obtenir le feu vert des autorités népalaises et pouvoir enfin atterrir à Katmandou. D’autres vols humanitaires ou commerciaux ont dû également changer de plan de vol à plusieurs reprises avant de pouvoir finalement atterrir.
Un aéroport sous dimensionné
L’aéroport de Katmandou est de fait sous dimensionné pour accueillir autant d’appareils. Il doit gérer les vols humanitaires affrétés par différents pays qui veulent aider le Népal, mais il continue également de recevoir les vols commerciaux qui étaient prévus initialement. Ce jeudi matin, outre l’avion humanitaire français, il y avait ainsi sur le tarmac de l’aéroport un appareil de la Turkish Airlines et un autre de l’armée britannique.
L’engorgement est également logistique. L'aéroport manque visiblement d’équipements et de personnels pour décharger tout le matériel acheminé par ces appareils. Jeudi, des dizaines de palettes chargées d’aides attendaient sous la pluie de pouvoir être réparties entre les innombrables ONG présentes sur l’aéroport.
En plus de l’arrivée de l’aide humanitaire à gérer, il y a également le départ des ressortissants étrangers, compliqué là encore par la « cohabitation » entre vols commerciaux et vols humanitaires. Jeudi matin, c'est une centaine de touristes français qui attendaient de pouvoir monter à bord de l’appareil humanitaire français pour regagner Paris.