Avec notre envoyé spécial à Katmandou, Sébastien Farcis
Chandra arrive les bras chargés et pose un carton sur la table. Tout le monde autour se met à trier son contenu. « Ceci est mon équipement de premier secours que j'utilise dans les treks. Je suis aussi allé acheter des médicaments, précise-t-il. Je ne pouvais pas rester sans rien faire car dans les villages, ils en ont vraiment besoin. Personne ne va les voir. »
Comme ce guide de haute montagne, une trentaine d'habitants de Katmandou se sont réunis dans l'hôtel de Yellow House pour agir et aider. Ils sont informaticiens, cinéastes ou artistes, ils ont formé en quelques jours une plateforme qui commence à s'organiser, avec comme but, aller là où les autres ne vont pas.
« Nous ne pouvons pas attendre que le gouvernement ou que les grandes organisations se déploient, car elles ont besoin de beaucoup de temps pour s'organiser, souligne Nyan, traducteur et écrivain, et l'un des fondateurs de ce groupe. Nous sommes allés à 20 ou 30 km de Katmandou, et les gens sont frustrés, car ils ont des besoins de base. Ils n'ont plus d'abri. Dans certains quartiers, 80 % des maisons sont détruites. Nous fournissons ces abris et les médicaments de base, de la nourriture ainsi que des purificateurs d'eau pour éviter les maladies. »
Pour ne pas répéter ce que font les autres organisations, ces bénévoles ont créé un site internet qui répertoriera toutes les actions déjà engagées et celles nécessaires.