Séisme au Népal: «Je dois voir leurs corps pour entamer le deuil»

A Katmandou, les secours continuent à déblayer les dizaines de bâtiments qui se sont effondrés dans la capitale népalaise après le séisme du samedi 25 avril. Des équipes internationales sont arrivées ces derniers jours pour prêter main forte à l'armée népalaise. Mais sur place, les survivants ont peu d’espoir de retrouver en vie leurs proches ensevelis.

Avec notre envoyé spécial à Katmandou, Sébastien Farcis

Niraj est accroupi devant les ruines de l'immeuble de six étages qui accueillait sa pâtisserie de l’ouest de Katmandou. Samedi 25 avril, il était parti à l'hôpital avec sa femme qui allait accoucher. Il avait alors laissé ses deux autres enfants dans son magasin. Quelques instants après, le violent séisme aplatissait le bâtiment.

Niraj regarde à présent les secouristes déblayer les décombres. « J'ai peu d'espoir. Je ne pense pas qu'ils sont encore vivants. Mais je dois savoir. Je dois voir leurs corps pour entamer le deuil. Ma femme, elle, est complètement traumatisée », confie-t-il.

L'heure des adieux

Une équipe d'une dizaine d'ingénieurs indiens attaque le béton au marteau-piqueur. Une tâche difficile étant donné le nombre de couches qui se sont empilées. Une cinquantaine de résidents se trouvaient à l'intérieur. Quatre ont survécu. « Le bâtiment se trouvait très près de la rivière, ce qui a pu le fragiliser. Et je pense que la structure n'a pas été bien construite », commente Op Singh, le directeur de l'équipe d’ingénieurs.

De l'autre côté du pont, la fumée noire des crémations s'échappe d'un temple endommagé. Les familles ont commencé à faire leurs adieux à leurs proches.

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