Avec notre envoyée spéciale à Roissy, Laurence Théault
L’Airbus A350, affrété par l’armée française, s’est posé sur le tarmac de Roissy avec à son bord 206 passagers. Parmi eux se trouvaient douze enfants dont cinq bébés. La priorité a été donnée aux personnes blessées ou traumatisées. Vingt-six blessés ont donc fait le voyage dans cet avion médicalisé, dont deux jugés dans un état très grave. Il y a évidemment une majorité de Français, environ 90 %, mais aussi des Allemands, des Suisses, des Italiens et des Turcs.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a accueilli les passagers sur le tarmac, au pied de la passerelle. La première à descendre a été une petite fille avec une peluche dans les bras, puis ont suivi les autres passagers. Un jeune homme s’est présenté le visage tuméfié avec des pansements. Tous semblaient très éprouvés.
Il faut dire que ces personnes ont vécu l’effroi. Le tremblement de terre du 25 avril est le plus meurtrier qu’a connu le Népal depuis 1934. Selon un dernier bilan officiel, il aurait causé la mort de 5 489 personnes. Parmi les victimes se trouvent trois Français. Mais les autorités françaises sont toujours sans nouvelles de 268 de ses ressortissants, ce qui leur fait « malheureusement craindre » d'autres victimes françaises.
Un deuxième avion bientôt à Paris
Une comédienne s’est exprimée à la sortie de l’avion pour critiquer l’ambassade de France à Katmandou pour la mauvaise organisation du rapatriement.
Les médecins du Samu et de la Croix-Rouge étaient présents également à l'arrivée de l'avion pour aider les personnes blessées à descendre. Une cellule de crise a été mise en place avec des personnels soignants et des psychologues pour aider les personnes les plus éprouvées. Les blessés vont être pris en charge dans les hôpitaux les plus proches.
Un autre avion dépêché par Paris devrait lui aussi ramener des Français du Népal dans les prochaines heures. Il est arrivé jeudi matin à Katmandou avec 20 tonnes de matériel humanitaire.