Un « miracle ». C’est ainsi que le frère du père Kumar qualifie cette libération. Jusqu’au bout, « on a eu du mal à y croire », raconte le père de l’otage cité par The Times of India. L’heureux papa a immédiatement remercié le Premier ministre indien, ainsi que le gouvernement pour ses efforts.
Depuis huit mois, la figure ronde, la moustache, la peau mate et les cheveux gris d’Alexis Prem Kumar revenaient régulièrement dans les colonnes des journaux. Celui que les médias indiens ont longtemps qualifié de « travailleur humanitaire » a été enlevé le 2 juin dernier dans la province de Herat. Agé de 47 ans, ce prêtre de nationalité indienne appartient à l’ONG Jésuite pour les réfugiés (JRS). Après la visite d’une école du village de Sohadat en compagnie d’enseignants, le père Kumar avait pris la route du retour en direction d’Herat. Des hommes armés avaient arrêté son véhicule. Ce fut le début d’une longue captivité.
Outre les prières silencieuses de l’organisation jésuite qui délivre une assistance médicale et du soutien scolaire à plus de 800 000 réfugiés en Asie du Sud, des contacts étroits entre New Delhi et Kaboul ont permis d’arriver a ce dénouement. « Le prêtre est en bonne santé », a indiqué à l’AFP une source à l’ambassade indienne en Afghanistan, sans préciser s’il y a eu ou non versement d’une rançon.
L’Inde a fait l’objet de nombreuses attaques des talibans par le passé. L’enlèvement du père Alexis Kumar est ainsi intervenu au lendemain d’une fusillade menée contre le consulat indien d’Herat.