Les talibans « se comportent plus comme des parrains mafieux que comme un futur gouvernement », révèle le rapport. Certains barons de la drogue les financent directement, d’autres utilisent les revenus du trafic pour leur acheter des armes. En échange, les talibans facilitent le transport de la drogue dans les provinces et vers l’extérieur du pays, ce qui ne les empêche pas de prélever des taxes sur certains cultivateurs de pavot ou de marijuana.
Les talibans sont aussi très présents dans le secteur des mines. Dans le sud du pays, ils contrôlent trente-cinq carrières de marbre, dans le nord-est ils extorquent un million de dollars par an aux exploitants de la roche de lapis-lazuli. Dans la province de Kaboul, les mines de rubis sont illégales, ils demandent donc 15 % des bénéfices aux exploitants pour empêcher les forces gouvernementales d’y avoir accès.
L'ONU demande un renforcement des sanctions internationales
Le rapport de l'ONU se penche aussi sur les enlèvements de plus en plus fréquents. Politiques il y a quelques années - il s’agissait de punir des individus ou d’intimider des communautés - ils visent aujourd’hui les étrangers ou les riches afghans qui peuvent fournir une rançon.
Par conséquent, les talibans qui retirent le plus de cette situation ont intérêt à s’opposer à tout processus de réconciliation avec le gouvernement. Les auteurs du rapport demandent que les sanctions internationales utilisées pour exposer et détruire ces liens des talibans avec la communauté criminelle soient renforcées.