Afghanistan: à l’heure du départ, le chef de l’Isaf se veut positif

En Afghanistan, une courte cérémonie a officiellement marqué ce dimanche le départ des troupes combattantes de l’Otan. Malgré un discours qui se voulait positif, le retrait d’aujourd’hui est surtout marqué par la poursuite des violences à travers l’Afghanistan et la progression de l’insurrection talibane.

Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner

Après 13 ans d’intervention militaire, la force de l’Otan en Afghanistan a donc officiellement baissé son drapeau. Lors d’une cérémonie minimaliste au sein du quartier général de l’Isaf à Kaboul, John Campbell, son commandant s’est efforcé de dresser un bilan positif de l’action de l’Otan, malgré la poursuite des violences en Afghanistan. « Ensemble, nous avons créé les conditions de sécurité qui ont permis l’émancipation de la société afghane après des décennies de guerres incessantes. Ensemble, nous avons élevé le peuple afghan hors des ténèbres et du désespoir et nous leur avons donné de l’espoir pour l’avenir », a déclaré le général américain.

Sans surprise, les talibans ont quant à eux qualifié l’action de l’Otan d’« échec absolu ». Leur porte-parole a rappelé au passage qu’ils se refuseraient à toute négociation de paix tant qu’il resterait des troupes étrangères en Afghanistan. A partir de janvier, les 350 000 soldats de l’armée afghane se retrouveront ainsi en première ligne pour assurer la stabilité du pays. Une opération d’assistance à l’armée afghane, baptisée Soutien résolu, prendra le relais de l’Isaf, avec environ 13 000 soldats étrangers, majoritairement américains, qui resteront stationnés dans le pays.

A l’heure du bilan, alors que l’insurrection talibane ne s’essouffle pas, la mission de combat de l’Otan qui s’achève aujourd’hui aura conduit à la perte de près de 3 500 soldats de la coalition en Afghanistan.

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