Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
La « crème de la crème » de la nomenclature du Parti communiste n’est pas à l’abri : l’ex « tsar » de la sécurité Zhou Yongkang, le général Xu Caihou ou encore Ling Jihua, ancien bras droit du président Hu Jintao... en tout, 68 « tigres », c'est-à-dire des officiels de haut rang, ont été poursuivis depuis le début de la campagne anti-corruption. Quelque 500 fugitifs ont été rapatriés de l’étranger dans le cadre de ce que le Parti appelle sa « chasse aux renards ».
« Notre courage de nous débarrasser de ce poison qui ronge nos os ne fléchira pas », a lancé le président Xi Jinping devant l’assemblée de la Commission de discipline, tout en demandant aux cadres du Parti de faire preuve d’une « loyauté absolue ».
Le président Xi se veut optimiste : « Nous gagnerons notre guerre féroce contre la corruption », dit-il. Pour le tout puissant numéro 1 du PCC, il s’agit là d’une « question de vie et de mort pour le Parti et pour la nation ». Xi Jinping continue donc de miser sur son cheval de bataille favori, meilleure façon de s’assurer du soutien du peuple exaspéré par des fonctionnaires corrompus. Avec un avantage annexe : éliminer des adversaires.