La lutte contre les «Tigres» de la corruption renforcée en Chine

L'agence de lutte anticorruption du Parti communiste va créer des bureaux pour surveiller les dirigeants au plus haut niveau de l’Etat. Ces nouvelles cellules verront le jour au siège du gouvernement, au Parlement, et dans les grandes antennes du parti. Le but est de renforcer la surveillance des «Tigres», selon l’expression chère au président Xi Jinping.

avec notre correspondance à Shanghai, Delphine Sureau

Redorer le blason des dirigeants chinois pour qu’ils inspirent à nouveau confiance : c’est l’objectif des quelques 140 bureaux permanents de lutte contre la corruption qui vont fleurir un peu partout en haut lieu : au siège du gouvernement, au Parlement, au département de la propagande et dans celui qui gère les nominations. Le parti communiste lui-même est concerné.

Le qualificatif « permanent » est important, car jusqu’ici, la lutte anti-corruption était menée par des inspecteurs volants qui se rendaient de service en service. Beaucoup de choses pouvaient donc leur échapper. Avec ces garde-fous installés au cœur du système, la surveillance devrait devenir plus efficace.

« Les cas de corruption découverts dans les organes d’Etat ont eu un impact très négatif », explique le directeur adjoint du comité central pour l’Inspection disciplinaire du parti. Cette agence traditionnellement très secrète possède aujourd’hui un site internet pour promouvoir ses actions. Elle diffuse aussi un code de bonne conduite à destination des officiels.

Selon la CCTV, la télévision d’Etat, près de 60 responsables au niveau régional et national sont tombés pour corruption depuis le début de cette campagne en novembre 2012.

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