C’est une Ferrari qui est à l’origine des problèmes de Ling Jihua : la Ferrari au volant de laquelle son fils a trouvé la mort, un soir de 2012, sur le périphérique pékinois, accompagné de deux jeunes filles en tenue légère. Malgré les tentatives d’étouffer l’affaire, les internautes chinois ont très vite commencé à se demander comment le fils d’un cadre du Parti pouvait s’offrir une voiture à 600 000 euros, et l’expression « jeunesse dorée » est vite apparue.
Or les autorités chinoises ont horreur de tout ce qui peut attirer l’attention sur les privilèges dont bénéficient les apparatchiks. Du coup, Ling Jihua, qui devait bénéficier d’une promotion au sein du Parti, sera finalement rétrogradé. Et ses proches seront ensuite visés l’un après l’autre par des enquêtes pour corruption : d'abord son frère en juin dernier, également limogé de son poste dans le Parti, ensuite son beau-frère, qui fera même dix jours de prison.
La semaine dernière, Ling Jihua a bien tenté d’amadouer le Parti communiste chinois, en écrivant dans son organe Qiushi - « la recherche de la vérité » - un long article citant à chaque paragraphe les discours du président Xi Jinping. Mais ce sera peine perdu : Ling Juha est finalement lui aussi poursuivi pour corruption. D'autant que sa proximité avec l’ancien président Hu Jintao permet à Xi Jinping de montrer que personne n’est à l’abri de sa campagne anti-corruption.