Avec notre correspondant à Hong Kong, Heike Schmidt
Tables et chaises installées au milieu de la chaussée : bienvenue dans l’espace de travail à Admiralty baptisé « square des parapluies ». Enveloppée dans son sac de couchage, Yvonne essaie de rattraper les cours séchés pour cause de révolte : « Je fais mon master et je viens tous les jours ici pour préparer ma thèse. Je viens ici parce que je veux que le gouvernement entende ma voix. En vérité, il nous ignore. Qu’est-ce qu’il a fait pour rapprocher nos positions ? On ne campe pas ici pour s'amuser ! »
Kwok trouve, lui aussi, que la balle est dans le camp du gouvernement : « Le gouvernement peut me faire partir d’ici, il suffit de me donner une réponse satisfaisante. C’est la seule clé pour nous faire partir. Le gouvernement ne transmet pas la vraie opinion des Hongkongais au gouvernement chinois. C’est pour ça que nous sommes en colère. Maintenant il nous promet de soumettre un nouveau rapport à Pékin, mais il se moque de nous. »
Ce dimanche 26 octobre, le mouvement Occupy Central organisera un référendum pour demander si l’occupation doit continuer ou pas. Pour Yvonne et Kwok, la réponse est oui : il faut tenir tête au gouvernement.
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