Avec notre envoyée spéciale à Hong Kong, Heike Schmidt
C’est comme si tout le monde retenait son souffle, en ce début de quatrième semaine de protestations, après un week-end d’affrontements violents et à la veille de négociations les premières entre le gouvernement local et le mouvement pro-démocratie. « Rester calme est le seul moyen de gagner cette bataille », a rappelé Nathan Law, de la Fédération des étudiants de Hong Kong.
Les quelques centaines d’étudiants qui campent toujours à Admiralty, Causeway Bay et Mongkog ont pu dormir tranquille. Les policiers ont enlevé leurs casques anti-émeutes et se tenaient à l’écart lundi 20 octobre au matin. Pas de heurts cette nuit, même si les manifestants s’étaient préparés à un nouvel assaut, en s’armant de bouteilles en plastique vides et de masques de plongée, pour se protéger contre les gaz lacrymogènes.
Face à la radicalisation de certains manifestants, la police a lancé ce matin un appel aux parents : « Ne venez pas avec vos enfants, c’est extrêmement irresponsable et dangereux ». Les autorités mettent aussi en garde les internautes : toute personne qui inciterait à rejoindre les protestations « illégales » risquerait l’arrestation. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à un jeune de 23 ans qui avait posté des messages sur les réseaux sociaux, appelant à attaquer la police et à bloquer le métro de Hong Kong.