Avec notre correspondante à Hong Kong,Florence de Changy
La tactique a de quoi surprendre. Une conférence de presse à 5 heures du matin pour annoncer qu’au moment même, la police est en train de dégager le site de Mongkok, qui n’était plus défendu que par quelques dizaines d’occupants.
L’opération a été rondement menée. Les barrières emportées, les poubelles, panneaux de bus, et autres jardinières municipales qui servaient d’obstacles ont été remis à leur place. Quant à l’autel d'une divinité locale, et à la chapelle de campagne érigée dans ce tronçon de rue, le camion-pelleteuse n’en a fait qu’une bouchée.
Nouveau sit-in
La police a escorté les premiers véhicules et l’intense trafic a repris. Mais dès 11 heures du matin environ, 200 manifestants étaient à nouveau regroupés sur la partie droite de la rue, du trafic Nord-Sud. Un nouveau sit-in s’est remis en place, et en fin de journée, de nouvelles tentes étaient montées.
Mongkok avait été occupé spontanément et à la surprise des organisateurs officiels du mouvement qui n’avaient jamais prévu qu’un seul sit-in, sur l’île de Hong Kong. Le vendredi soir est un moment délicat à Mongkok où sévissent de nombreuses triades, car c’est, dit-on, le jour du ramassage de l’argent pour la protection, ce qui explique en partie que des heurts aient éclaté là le premier vendredi de l’occupation.