Hong Kong: les manifestants dénoncent des violences policières

Nouveaux affrontements dans le quartier de Mongkok, où la police a tenté de libérer quelques axes clés pour la circulation qui ont été systématiquement réoccupés par les manifestants. Dimanche 19 octobre au matin, la violence policière a été mise en cause par plusieurs témoins des scènes de la nuit.

avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy

Blessures à la tête, fractures et contusions. Ce que la police a appelé une « action déterminée en faisant usage d'un minimum de force pour disperser la foule afin d'éviter que la situation ne dégénère », est qualifié d’abus par les manifestants.

La Ligue pour la défense des droits de l’homme tenu une conférence de presse pour condamner le recours à un niveau de force non nécessaire dans ces circonstances. « Ils ont violé le principe de recours à la force minimum en frappant les manifestants avec leurs bâtons sur leurs têtes, leurs bras et d’autres parties importantes du corps qui peuvent blesser grièvement, voire causer la mort », estime l'associat.

Chaque camp se rejette la faute

Dans un communiqué publié à l’aube, la police indiquait de son côté que ce sont les manifestants qui ont tenté de forcer le cordon de la police, déclenchant la riposte musclée des forces de l’ordre qui tentent non sans mal de ramener le calme depuis trois nuits dans ce quartier très animé de Hong Kong.

Le bilan officiel de la nuit serait d’un policier avec une épaule gauche démise et de trois blessés du côté des manifestants. Mais les photos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent plusieurs visages sanguinolents et font état d’au moins dix blessés. À la fin de l’opération, chacun avait repris ses positions. « La police n’a pas dégagé le site », indique le communiqué officiel.

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