Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Les heurts ont eu lieu, comme tout le monde le craignait, dans le quartier très dense de Mongkok que la police avait en grande partie dégagé au petit matin du vendredi 17 octobre. Mais en fin de journée vendredi de nombreux manifestants jusqu’à 9000 selon la police qui a toujours tendance à sous-estimer les foules sont venus en renfort des quelques centaines de manifestants qui avaient malgré tout gardé le contrôle de l’un des axes. La foule aidant, ils ont repris un carrefour clé pour la circulation. L’offensive de la police ne s’est pas fait attendre.
Samedi après-midi (heure locale), le commissaire en chef de la police, Tsai Wai-hung a fortement condamné les participants à cette assemblée illégale. « De tels comportements ne sont ni pacifiques ni non-violents. Ils ébranlent l’état de droit, ils sapent ce sur quoi Hong Kong a toujours compté pour réussir » a-t-il déclaré.
Du côté des manifestants on dénonce au contraire de nouveaux abus de force par la police. Plusieurs témoins, journalistes ou blogueurs ont rapporté avoir été frappés ou avoir reçu des jets de gaz poivre à très faible portée.
Des pourparlers doivent avoir lieu mardi 21 octobre entre le gouvernement et les étudiants. Le leader de la Fédération a accusé les autorités de tenter à nouveau de décrédibiliser le mouvement en le faisant dégénérer et a appelé tout le monde à ne pas tomber dans ce piège.