Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
« Une vraie démocratie », « Protégeons notre futur », « Hong Kong nous appartient ». Tous ces slogans étaient martelés par les manifestants. L'ambiance était à nouveau fervente vendredi soir suite à l’annulation du dialogue par le gouvernement. Dans la foule, assis en tailleur devant l’estrade composée de deux planches sur quatre escabeaux : Lee Cheuk-yan, député et président du Parti des travailleurs.
« Cela montre que le gouvernement n’avait aucune sincérité pour désamorcer la crise, confie-t-il. Parce que s'ils le voulaient, il pouvait au moins y avoir un dialogue avec les étudiants. Mais à mon avis, c’est aussi parce qu’ils n’avaient pas encore d’instructions de Pékin. C’est une honte ! Quoi qu’ils fassent, ils doivent attendre l’aval de Pékin. »
Pourtant, avec le mouvement qui s’enlise, l’inquiétude monte. Penny Lam est avocate. Elle est venue seule vendredi soir soutenir ce mouvement qu’elle admire. « Le gouvernement ne va pas permettre aux gens de rester ici éternellement, considère-t-elle. Donc, tôt ou tard, il va y avoir une forme de répression. Personne n'a envie de voir ça. » En attendant l’étape suivante, les principales personnalités du gouvernement sont parties en Chine au forum de Canton.