Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Depuis l'information, mercredi, par le groupe de presse Fairfax Media, selon laquelle le chef de l’exécutif hongkongais C.Y. Leung avait touché 4 millions de livres sterling de la grande entreprise d’ingénierie australienne côtée en bourse UGL, une plainte a été déposée en bonne et due forme à l’agence d’enquête contre la corruption de Hong Kong par un parti politique d’opposition.
Le bureau du chef de l’exécutif a pour le moment rétorqué qu’il n’y avait pas lieu pour lui de déclarer ces revenus, ce qui ne semble pas du tout être l’avis général. Les journalistes australiens qui ont sorti l’affaire ont reconnu que ces informations leur avaient été livrées « très récemment ». L’un des trois signataires du scoop est en outre un ancien correspondant à Pékin, qui avait un excellent réseau de sources proches du pouvoir. Ce faisceau d’indices laisse penser que Pékin pourrait être derrière cette révélation.
Ce scandale donnerait à Pékin une raison objective de faire tomber le chef de Hong Kong, devenu encombrant, voire un facteur aggravant dans la crise politique actuelle. Les députés du camp démocrate envisagent de proposer une motion de censure.