Avec notre envoyée spéciale à Hong Kong, Heike Schmidt
La bataille de rue s’est déplacée dans l’arène politique. Pour la première fois depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997, le Legco - le Parlement local – a repoussé sa session plénière, prévue pour ce mercredi 8 octobre.
A la demande de 41 députés pro-Pékin, les portes de l’hémicycle resteront fermées. Selon eux, l’arrivée en toute sécurité des parlementaires ne serait pas garantie tant que les bâtiments gouvernementaux restent assiégés par les manifestants. Une décision dénoncée par le camp pro-démocratie qui accuse ses adversaires de vouloir attiser la tension entre étudiants et Hongkongais déjà éprouvés par une semaine chaotique.
Maintenir la pression
Un débat souhaité par les pro-démocrates sur la gestion de crise et l’utilisation de la force par la police contre les étudiants le 28 septembre n’aura donc pas lieu, en tout cas pas ce mercredi.
C’est ce même sujet que les étudiants mettront sur la table dès vendredi, lors de leur première rencontre avec la numéro deux des autorités hongkongaises, Carrie Lam. D’ici là, ils ne comptent pas lever leur blocus dans trois quartiers stratégiques de la ville, afin de maintenir la pression sur le gouvernement.