Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner
Dans la matinée, une centaine de dignitaires s’est massée au palais présidentiel de Kaboul pour assister à l’investiture du nouveau président Ashraf Ghani. Une cérémonie ouverte par Hamid Karzaï. Revêtu d’une tenue traditionnelle pachtoune, le désormais ex-homme fort de Kaboul s’est dit « fier de transférer le pouvoir à un nouveau président, après 13 ans [passés] à la tête du gouvernement ».
Déclarations d'intention
Coiffé d’un proéminent turban noir et gris, Ashraf Ghani, qui lui a succédé à la tribune, n’a pas fait davantage de déclarations fracassantes. Le nouveau président s’est borné à des déclarations d’intention, comme celles de « respecter la Constitution et les lois », de « défendre l’indépendance et la souveraineté du pays » ou encore de lutter contre la corruption.
Solder les comptes
La tâche incombe à présent à Ashraf Ghani de solder les comptes de son prédécesseur, dont la gouvernance a justement été marquée par une explosion de cette corruption. Symboliquement, son premier geste devrait être de signer un accord sécuritaire pour le maintien de troupes américaines jusqu’en 2016. Un accord qu’Hamid Karzaï s’était, lui, refusé à conclure. Accusant fréquemment la présence internationale d’être responsable de l’insurrection talibane, qui secoue toujours le pays.