Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner
Depuis le début de l’été, les talibans ont lancé une série d’attaques pour tenter de déstabiliser ou de reconquérir plusieurs provinces afghanes. Après celles du Helmand, de Kandahar et du Lôgar, c’est cette fois-ci dans la province de Ghazni, à environ 200 kilomètres au sud de Kaboul, que les combats font rage depuis environ une semaine.
Le vice-gouverneur de la province évoque une situation « vraiment critique ». Tandis que la police locale en appelle à une intervention urgente des autorités de Kaboul, sous peine, selon elle, de voir un district montagneux de la province, l'Ajristan, tomber aux mains des insurgés. En ligne de mire, il y a le risque de voir les talibans s’en servir de base arrière pour attaquer l’axe routier stratégique qui relie la capitale Kaboul à la grande ville de Kandahar.
Cette offensive talibane a lieu alors que le processus électoral vient tout juste de s’achever en Afghanistan et que son nouveau président, l’économiste Ashraf Ghani, doit officiellement prendre ses fonctions à partir de lundi. Sans aucun doute, la question sécuritaire fera partie des principales priorités de son mandat.