Avec AFP,
« Un certain nombre de nos combattants avec des armes lourdes et légères ont lancé une attaque contre l'aéroport international de Kaboul et selon nos premières informations, l'ennemi a souffert dans l'attaque », a déclaré dans un communiqué, tôt dans la matinée, le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid.
Les rebelles ont en effet ouvert le feu avec des armes automatiques et des lance-roquettes. Des hélicoptères de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) et de l'armée afghane survolaient la zone, tandis que des panaches de fumée étaient visibles sur les lieux des combats. En revanche, les autorités afghanes n'ont déploré aucune perte.
Les forces armées ont rapidement pris le dessus. Quelques heures après le début de l'assaut, le directeur de la police criminelle de Kaboul, Gul Agha Hashimi, a déclaré à l’AFP que l’attaque était terminée : « La zone a été libérée des insurgés, et tous les assaillants qui étaient retranchés dans [le] bâtiment en construction ont été tués. »
Tensions post-électorales
Selon un responsable afghan qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, les vols ont temporairement été annulés et l'aéroport international fermé. La zone ultra sécurisée de l'aéroport de Kaboul a déjà été la cible d'attaques de la part des insurgés. Le 3 juillet, trois roquettes avaient déjà été tirées en direction d'installations de l'aéroport sans faire de victimes. Mais plusieurs hélicoptères, dont celui du président Hamid Karzaï, avaient été endommagés.
L'attaque de l'aéroport, situé au nord de la capitale afghane, intervient au surlendemain d'un attentat-suicide meurtrier dans un bazar reculé de l'est du pays, près de la frontière pakistanaise, qui a fait une quarantaine de morts. Ce climat de violence entoure une période électorale particulièrement délicate pour l'Afghanistan, alors qu'un audit de l'ensemble des votes du second tour de la présidentielle du 14 juin doit démarrer aujourd’hui, pour départager les deux candidats Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, sur fond de soupçons de fraudes.