Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Le couperet est tombé sur Audi et Chrysler : les autorités de la concurrence les ont reconnu coupables de « comportements monopolistiques » en Chine. Les deux groupes devront payer des amendes, dont le montant n'a pas été communiqué.
Lundi déjà, une visite surprise dans les locaux de Mercedes Benz à Shanghai avait mis en alerte les fabricants étrangers d’automobiles : neuf inspecteurs de l’autorité chinoise de la concurrence ont interrogé des dirigeants, examiné les ordinateurs et passé au peigne fin des documents sur la stratégie commerciale du constructeur allemand.
Les ventes de voitures chinoises en baisse
Dans le viseur des contrôleurs de la Commission nationale du développement et de la réforme : les prix pratiqués par Mercedes Benz en Chine, jugés trop élevés. Pourtant, Daimler avait pris les devants. La veille de la visite des inspecteurs, le fabricant de voitures de luxe avait annoncé une baisse des prix de 15 à 29 % pour différentes pièces détachées. Trop tard : une enquête officielle est désormais ouverte. Douze équipementiers japonais sont également concernés par des enquêtes, dont les résultats devraient être connus sous peu.
Si les contrôleurs visent aujourd’hui ces marques étrangères, il y a une raison : depuis le début de l’année, les ventes de voitures chinoises dégringolent. Seulement un quart des acheteurs choisissent un modèle chinois.