Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Les touristes américains ne sont certes pas nombreux en Corée du Nord, mais ils existent. Beaucoup viennent par goût de l’aventure, pour visiter - moyennant finances - ce qu’ils considèrent comme le dernier bastion du communisme.
Mais l’aventure de Jeffrey Fowle, 56 ans, et Matthew Miller, 24 ans, s’est mal terminée. L’un a volontairement laissé une Bible en coréen dans les toilettes d’un hôtel. L’autre est accusé d’avoir déchiré son visa nord-coréen dès son arrivée à l’aéroport de Pyongyang.
Deux « crimes contre l’Etat », juge le régime de Kim Jong-un, qui veut se servir de ces prisonniers pour forcer les Etats-Unis à entamer un dialogue et à envoyer des émissaires de haut niveau.
Dans le passé, les anciens présidents Bill Clinton et Jimmy Carter sont ainsi venus à Pyongyang libérer des détenus américains ; des visites présentées comme des victoires diplomatiques par le régime. Washington semble donc vouloir prendre son temps et ne pas laisser ce dossier interférer avec son principal objectif : obliger la Corée du Nord à renoncer au nucléaire.