Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
C'est un retournement radical et pragmatique de position. Après avoir interdit Narendra Modi de visa pour les Etats-Unis pendant neuf ans à cause de son implication supposée dans les pogroms anti-musulmans de 2002, les Etats-Unis ont trouvé en lui un allié stratégique. « Indispensable », selon John Kerry, qui a fait l'éloge du programme de relance économique du nouveau Premier ministre indien.
« M. Modi s'est donné comme priorité de relancer l'emploi, d'accélérer les décisions économiques et de rendre le marché plus accessible, cela nous impressionne. Les entreprises américaines peuvent l'aider, car elles dominent dans les secteurs où l'Inde veut grandir : l'industrie de pointe, les infrastructures, la santé et les technologies de l'information », a précisé le secrétaire d'Etat américain.
Un point d'achoppement entre les deux pays, discuté lors de cette journée, reste le refus de l'Inde d'alléger certaines aides agricoles. Une position contraire à l'accord de l'OMC de Bali, et qui pourrait faire échouer le cycle actuel de négociations si un point d'accord n'est pas trouvé avant ce jeudi.