En décembre dernier à Bali, un accord avait été conclu à l'OMC facilitant les échanges entre les membres de l'organisation et la constitution de stocks alimentaires.
Arrivé au pouvoir en mai dernier, le nouveau gouvernement indien remet en cause le fragile équilibre auquel les négociateurs étaient parvenus.
En menaçant de ne pas ratifier les accords de Bali avant la date-butoir du 31 juillet, l'Inde peut à elle seule enrayer le processus, car l'OMC prévoit ici l'unanimité.
Déjà l'Union européenne a fait savoir qu'elle n'était pas disposée à rouvrir les négociations que l'inde demande sur les subventions agricoles et les stocks alimentaires.
L'Australie à la tête d'un groupe de 25 pays développés ou émergents est sur la même ligne. Le président de la Banque mondiale, qui a rencontré cette semaine Narendra Modi à New Delhi, l'a également incité à signer les accords de Bali.
Derniers en date les Etats-Unis se déclarent très déçus, et c'est un euphémisme, par l'attitude de l'inde. Washington affirme que cela a amené l'OMC au bord de la crise.