La Chine a bien violé les règles du commerce international en limitant l'accès à ses terres rares. L'Organisation mondiale du commerce balaie l'argument environnemental de Pékin. La Chine prétextait la nécessité de préserver ses ressources naturelles lorsqu'elle avait limité brutalement ses exportations de terres rares, en 2009 et surtout en 2010. La Chine fournissant à 90% le marché mondial, le prix des terres rares s'était envolé, jusqu'à 500% de hausse pour certaines.
Les Etats-Unis et l'Australie s'étaient remis à exploiter les terres rares pour ne plus dépendre autant de la Chine quant à ces métaux de plus en plus stratégiques, utilisés dans toutes les nouvelles technologies pour polir les écrans plats, recouvrir l'intérieur des ampoules de nouvelle génération ou aimanter les moteurs d'éoliennes.
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Les Etats-Unis, l'Europe et le Japon avaient fini par porter plainte en 2012 devant l'OMC. Washington estimait en particulier que les entreprises américaines avaient subi une concurrence déloyale des entreprises chinoises, approvisionnées en terres rares pour trois fois moins cher. Pas de sanctions pour l'heure contre Pékin, cela pourrait prendre des années, d'autant que la Chine devrait faire appel.
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