Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
La tâche de John Kerry ne sera pas facile : il devra d'abord faire oublier à Narendra Modi que le Parlement américain lui a refusé un visa pendant neuf ans, suite aux accusations qui pesaient sur lui après les pogroms anti-musulmans de 2002 au Goujarat.
Puis, dissiper les tensions nées entre les deux pays après l'arrestation, l'année dernière, d'une diplomate indienne à New York. Il pourra alors espérer relancer ce « dialogue stratégique » par le biais de la coopération économique.
Les deux pays ont des intérêts communs : le gouvernement indien espère attirer davantage d'investissements américains, et a pour cela annoncé l'ouverture de nouveaux secteurs, comme les assurances et la défense, aux capitaux étrangers. L'Inde représente le 11e partenaire commercial des Etats-Unis.
John Kerry sera accompagné du secrétaire d'Etat au Commerce, ainsi que du secrétaire d'Etat adjoint à l'Energie, pour parler de l'application de l'important accord entre les deux pays sur le nucléaire civil. Le mois prochain, le secrétaire à la Défense viendra à son tour à New Delhi, avant la rencontre de Narendra Modi et de Barack Obama à Washington en septembre prochain.