Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Lundi, au petit matin, un groupe armé aurait attaqué à l’arme blanche un poste de police et des bureaux du gouvernement dans le village d’Elixku. Quelques membres de ce même gang seraient ensuite partis vers le village voisin de Huangdi, en attaquant des civils et en vandalisant une trentaine de véhicules sur leur passage.
Selon Chine Nouvelle, la police aurait abattu des dizaines d’assaillants. De nombreux civils, Ouighours et Han, auraient également été tués ou blessés, selon la police locale. D’après les premiers éléments de l’enquête, il s’agit d’ « un acte terroriste prémédité ».
La manière d’opérer rappelle l’attaque au couteau dans la gare de Kunming dans la province du Yunnan, en mars dernier. Une tuerie qui avait fait une trentaine de victimes et que Pékin a attribuée à des séparatistes du Xinjiang. En mai, un attentat à Urumqi, la capitale du Xinjiang, avait causé la mort de 43 personnes.
Pékin semble impuissant face à cette série d’attaques sanglantes – malgré une vaste campagne antiterroriste, avec des dizaines d’arrestations et des condamnations très sévères.