Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Le grand tigre est tombé, le plus dangereux rival du président chinois écarté. C’est la première fois que le pouvoir en place vise si haut. Avec Zhou Yongkang, c’est l’ex-numéro 1 des services de sécurité chinois qui fait les frais d’une vaste campagne anti-corruption.
Surnommé le « tsar de la sécurité », il régnait sur quelque dix millions de policiers, d’agents secrets et d’autres fonctionnaires. Jusqu’à sa retraite en 2012, Zhou faisait partie du comité permanent du bureau politique, le Saint des Saints du pouvoir communiste.
Depuis décembre, l’homme politique du Sichuan et grande figure de l’industrie pétrolière avait disparu de la scène publique, tombé en disgrâce et probablement mis en résidence surveillée.
Ces derniers mois, l’étau s’était resserré autour de ce puissant chef de clan de 71 ans. Quelques 300 de ses proches et compagnons de route ont été arrêtés et 10 milliards d’euros de biens - avoirs financiers, villas, voitures de luxe, œuvres d’art et antiquités - ont été confisqués.