Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias.
Dix-sept des 75 lycéens rescapés du naufrage du Sewol ont accepté de témoigner, pour la première fois, devant un tribunal. Tout a été fait pour les protéger le plus possible. Si le procès a lieu dans une autre ville, toute la cour s’est déplacée jusqu’à Ansan, ville de résidence des victimes.
Les lycéens étaient assis dans des pièces séparées, avec un parent à leurs côtés. Leurs témoignages ont été retranscrits par vidéo aux juges et aux avocats, qui étaient les seuls autorisés à voir leurs visages. La police entourait le tribunal pour empêcher le public d’approcher.
« Les annonces disaient de ne pas bouger »
Leurs témoignages sont accablants. Alors que le navire sombrait, « les annonces par haut-parleurs disaient que nous devions mettre nos gilets de sauvetage et ne pas bouger », a raconté une jeune rescapée. « Ils répétaient encore et toujours la même chose », a insisté une autre.
La plupart des lycéens se sont retrouvés coincés dans le navire, qui a fini par se retourner complètement. Le capitaine, qui a ordonné aux passagers de rester dans les cabines alors qu’il a été parmi les premiers à évacuer, risque la peine capitale.