Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le décompte macabre continue, insoutenable, au fur et à mesure que des corps sont tirés hors de l’épave par les plongeurs. Ces derniers ont brisé un hublot et ont réussi à pénétrer dans le ferry malgré une visibilité sous-marine nulle. Ils s’aident de cordes pour explorer les compartiments de passagers.
Les experts estiment que même si des survivants se trouvaient dans des poches d’air, il est impossible de survivre plus de 72 heures dans l’eau très froide de la mer Jaune. Les sauveteurs veulent installer un grand filet autour de l’épave, pour empêcher les corps de partir au large. Samedi soir, un militaire qui participait aux opérations de sauvetage est mort de ses blessures.
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Les familles désespérées attendent depuis 5 jours sur le port le plus proche du naufrage et en sont réduites à voir passer les dépouilles des victimes. Beaucoup expriment une immense colère. Elles reprochent au gouvernement de ne pas en faire assez. Des scènes d’affrontement ont même eu lieu entre la police et des parents.
Près de 600 plongeurs et 200 navires continuent de chercher d'éventuels survivants. De nombreuses veillées aux chandelles ont été organisées à travers tout le pays. A Séoul, les premières funérailles pour les lycéens disparus dans le naufrage ont eu lieu ce matin.