Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Japon est sans doute soulagé par cette décision de la Cour internationale de justice de lui interdire de chasser des baleines sous couvert de recherche scientifique. Le Japon guerroyait contre cette interdiction parce que son industrie de la pêche redoutait que la polémique des baleines s’étende à d’autres espèces, comme les thons.
Cette décision de la Cour internationale de La Haye passe presque inaperçue ici. La plupart des Japonais n’ont jamais mangé de viande de baleine de leur vie. Même sous forme de steak saignant, elle a en effet une saveur d’eau de mer.
Dans le quartier de Shibuya à Tokyo, le Kujira-Ya ou le restaurant de la baleine assure qu’il ne changera pas de menu. Mais à terme, il est aussi menacé d’extinction que les chasseurs eux-mêmes. Le Japon ne recense plus que 250 chasseurs et à travers tout le pays, à peine une trentaine de restaurants servent de la baleine importée le plus souvent d’Islande ou de Norvège.