Avec notre correspondant à Bangkok, Frédéric Belge
Le gouvernement de Yingluck Shinawatra -qui dirige toujours la Thaïlande par intérim- a décidé de mettre fin à l’état d’urgence, instauré par décret, qui imposait des restrictions sur les mouvements et regroupements de personnes dans la capitale et sa proche banlieue. Un décret qui n’a jamais pu être véritablement mis en application en raison d'une décision de la cour civile : le 19 février dernier, celle-ci déclarait comme non violentes les manifestations. La police n’a donc jamais pu intervenir pour arrêter les responsables de violences ou les leaders politiques, pourtant recherchés par la justice pour troubles à l’ordre public.
De nouveaux scrutins en perspective
Le décret d’état d’urgence est remplacé en lieu est place par une loi de sécurité intérieure effective jusqu’au 30 avril prochain, ce afin de permettre le bon déroulement des élections sénatoriales qui doivent se dérouler le 30 mars. Au mois d’avril devrait également se tenir à nouveau un vote partiel dans les bureaux de vote qui n’ont pu ouvrir lors des élections législatives du 2 février dernier.
Ce mercredi 19 mars au matin deux grenades ont été lancées depuis le pont de l’amitié belgo-thaïe à proximité d’un campement militaire jouxtant le seul site de manifestation restant en place au parc Lumpini. Les grenades n’ont pas explosé mais confirment que le conflit politique est loin d’être terminé.